Un projet aquaponique au canada
Voilà ce qui se déroule dans un complexe industriel quelconque juste au nord de l’aéroport Pearson à Mississauga. Une nouvelle exploitation agricole aquaponique du nom de Aqua Verts.
Pablo Alvarez propriétaire et Craig Petten vont produire une fois en place de manière tout à fait constante de la roquette, de la ciboulette, de la laitue, etc. Mais aussi un flux régulier de tilapias. Leur objectif est de fournir les marchés, les magasins et les restaurants qui ont besoin de ce genre d’ingrédients frais et bio qui ne sont normalement pas disponibles en plein cœur de l’hiver.
Les deux propriétaires sont d’anciens serveurs qui ont tout lâché pour entreprendre ce système aquaponique. Ils ont uni leurs forces et leurs efforts pour implanter à Toronto ce concept extraordinaire. L’aquaponie est un écosystème autonome dans lequel les poissons fournissent les nutriments dont les plantes ont besoin. À leur tour, les plantes vont nettoyer l’eau pour les poissons. Le cycle est bouclé.
Ce système ancestral se déplace maintenant à l’intérieur où les poissons sont conservés dans des cuves en plastique et où les légumes poussent dans des plaquettes de styromousse qui flottent sur de grands plateaux empilés. Chaque bac peut contenir environ 1400 plantes.
À l’heure actuelle, les poissons sont des alevins et les plantes sont à peine sorties des semis. Mais une fois que le système sera en place et fonctionnera, les récoltes ne s’arrêteront jamais. Gardez à l’esprit que les légumes se développent deux fois plus vite dans un univers aquaponique que dans la nature ou tout du moins ce qu’il en reste.
Au départ, les deux propriétaires se sont vus refuser l’autorisation d’exploitation. Ils ont tout de même réussi à trouver un endroit perdu au milieu d’entrepôts et de béton pour leur culture aquaponique. Ils se sont vus tout de même refuser la vente directe aux passants. Mais étant situés aux abords de l’aéroport et des zones de fret, ils ont décidé d’exporter leur culture en profitant de la faiblesse du dollar canadien.
Il leur faudra encore six mois pour que leur système puisse donner les premières récoltes. Pendant ce temps, un peu partout dans le monde des opérations similaires sont lancées et l’on peut comprendre facilement pourquoi. C’est une logique irréfutable. L’agriculture urbaine et sa production alimentaire de grande envergure n’a plus besoin de centaines de milliers d’hectares de pâturages pour produire des légumes sains.
Voici une petite vidéo de présentation en anglais sur ce fabuleux projet.